La genèse des aventures de nos deux laveurs de carreaux de La Tour Montparnasse Infernale.
par Marc Flageul
Voilà le retour des deux « gogoles » (le terme employé par les auteurs eux-mêmes!), 14 ans après La Tour Montparnasse infernale. En réalité, et sans vous gâcher la surprise, il ne s'agit pas des même personnages... mais de leurs parents. Car cette comédie est un prequel, annonçant les aventures des deux laveurs de carreaux. D'ailleurs on voit aussi la mère de Marie-Joëlle enceinte du futur personnage, ainsi que Jean-Peter McCallaway, le bien nommé père de Peter McCallaway, le professeur de musculation de Ramzy, dans le premier opus. Tout ce petit monde se retrouve au coeur d'une parodie de films catastrophes comme les années 70/80 ont su si bien produire.
Le scénario n'a jamais été le point fort de ces grandes comédies burlesques, et l'on ne va pas voir ce film, comme l'on va voir un film d'Art et essai. Non ici c'est le gag qui compte, et à l'instar des grands anciens tels les Y'a-t'il un pilote/flic... du trio ZAZ (Zucker, Abrahams and Zucker), Police Academy ou autre Wayne's World, il y a de quoi s'amuser pendant un bon moment.
Entre les running-gags, les délires absurdes, les références (les amoureux des Mots d'Eric et Ramzy y trouveront leur compte), et les punch-lines calibrées, que l'on s'attend déjà à entendre dans les cours de récré, les deux rigolos ont su faire mouche. Et surtout ils ont su s'entourer, et de la bonne façon. Pour une fois les caméos d'amis célèbres venus dire une phrase ne sont pas présents. Non, on laisse les personnages se développer, et là mention spéciale à Grégoire Oestermann en ministre de la défense complètement largué face à une prise d'otages, alors que ce dernier se rêvait ministre de la culture. Et surtout, la prestation de l'excellent Philippe Katerine, le chanteur que l'on savait déjà loufoque, endosse le rôle du colonel Janouniou, un personnage qui retourne sa veste, tente de mener une équipe de bras-cassés, le tout dans un français plus qu'approximatif. On se surprend à attendre avec impatience sa prochaine saillie drôlatique.
La Tour 2 Contrôle Infernale est un parfait remède à la grisaille de ce début d'année, du pur pop-corn movie, drôle, rythmé et surtout surprenant. Si vous aviez aimé le premier, allez-y.
Marc Flageul