Deadpool

Le scénario est typique du film de super-héros moderne. Mais "Deadpool" a sa propore marque de fabrique. Le sens de l'humour du personnage sous-tend l'intégralité du film. Avant mutation Wade Wilson était déjà un rigolo de première. Son super-pouvoir lui offre l'occasion d'en faire encore plus. Si l'on connaissait les piques que Spiderman envoyait à ses adversaires, ici il faut s'attendre à un autre niveau. Dès que le personnage apparait à l'écran, on sait que l'on va entendre des horreurs, ou en voir... Tout est prétexte à la blague, que ce soit en plein combat face à un groupe de vilains, ou chez lui dans ses confortables croc's. Si toutes les blagues ne sont pas de première ligue, on note une certaine scatologie, on rigole forcément devant la folie furieuse de Deadpool. Surtout on ne peut qu'adorer l'auto-dérision, car Wade Wilson fait constamment des références aux autres oeurvres de supers-héros. Si le personnage dans le comic sait parfaitement qu'il n'est qu'un héros de papier, la version filmée va s'adresser directement à nous. Ce qui va offrir aux fans une superbe chasse aux références (Green Lantern, Wolverine, Agent X...).

Mais attention ce long métrage n'est pas pour tous les âges. Car notre héros a une vie sexuelle tout aussi folle que lui, et l'on en voit beaucoup. Mais c'est aussi un film assez violent, ça coupe, ça troue, ça tue, ça écrase, ça explose... Bref âmes sensibles s'abstenir. Pour les autres, les scènes de combat sont chorégraphiées magnifiquement notamment celle de l'autoroute. Ballet de balles, de tôle froissée et de sabres tout virevolte. Le sang coule à profusion et les véhicules sautent dans tous les sens.

Si "Deadpool" n'est pas un film fait pour tout le monde, il ravira les amateurs du genre, les geeks et autres fans de l'univers Marvel.

Marc Flageul