par Marc Flageul
A la croisée de "Retour vers le futur 2" et de "2 flics à Miami", mâtiné d'un soupçon de "Blade Runner", l'original de Mamoru Oshii en 1995 soulevait tout un tas de questions, il menait aussi le spectateur où bon lui semblait, n'en révélant jamais trop. Les questions ont changé, le découpage n'est plus le même, tout est beaucoup plus simple dans cette nouvelle version. Mais c'est surtout la société qui a changé. Cinq ans avant l'an 2000, internet n'était encore qu'un gadget, les téléphones portables des objets trop chers. 2017, la notion de transhumanité est de plus en plus répandue, la technologie est partie prenante de nos vies, et toutes nos activités sont connectées. Alors l'âme, le robot, l'évolution semble des thèmes bien proches de nous. Le scénario nous le rappelle sous la forme du mot autorisation qui revient sans cesse, mais avons-nous tout autorisé ?
L'autre intérêt tient dans la réalisation, les moyens modernes permettent enfin de matérialiser les plus belles scènes d'action qu'il m'est été données de voir depuis bien longtemps. Que ce soit un combat invisible sur l'eau ou l'explosion d'une vitre, on en prend plein la vue. La direction est dynamique, mais n'abuse pas du système, il eut été facile de faire exploser ou voler sous les balles chaque scène, mais ce n'est pas le cas.
Marc Flageul