par Marc Flageul
Drôle de pitch non ? Drôle de bonne femme surtout, car Mme Mills c'est Pierre Richard. Qui n'a pas ri devant les pitreries du grand blond ? Ici, il faut l'avouer il fait... peur. La première fois que le visage de Mme Mills apparaît, on ne peut retenir un frisson. Mais c'est une bonne chose. Oui, car sous les aspects d'une comédie de type Mme Doubtfire, Sophie Marceau, qui signe la réalisation, joue sur plusieurs tableaux. En effet, le film aux multiples ressorts passera par des moments (légèrement) angoissants. D'autres style viendront se greffer au scénario... mais chut on vous laisse la surprise.
Ce qui étonne le plus dans cette comédie, c'est la place accordée aux romans à l'eau de rose, et plus particulièrement ceux qui les lisent. La caméra ne les juge pas, mais leur accorde une attention sincère. Il eut été facile de faire de l'héroïne une bobo chic parisienne, designeuse, éditrice de livres d'art, architecte ou que sais-je encore. Non, ici, même si elle fait partie des classes hautes, elle vit dans un bric-à-brac, travaille dans des bureaux avec de la moquette sur les murs, et édite ce qui est souvent considéré comme un sous-genre.
Mais il ne faut pas oublier l'acteur principal. A 80 printemps passés, Pierre Richard parvient toujours à se renouveler, ses apparitions tant en femme qu'en homme, sont toujours un plaisir. Si l'élasticité du corps a laissé la place à quelques kilos en trop, il arrive toujours à s'amuser et par conséquent à nous le transmettre.
Si le scénario peut parfois sembler incongru, cette Mme Mills, offrira de bons moments, notamment à un public déjà conquis par son duo d'acteurs.
Marc Flageul