Ignorant que la société qu’il représente a trahi un dangereux cartel local, l’employé modèle échappe de justesse à un enlèvement. Perdu au fin fond du Mexique, réalisant que ses patrons ont tout intérêt à le voir disparaitre, pourchassé par les tueurs du cartel et un mercenaire implacable, Harold ne peut compter que sur lui-même s’il veut rester en vie.
par Marc Flageul
"Gringo" n'est pas le film du siècle, mais c'est une excellente série B. De celle que seuls les américains arrivent à faire fonctionner. Scénario un poil foutraque, échanges de bastos, de vannes badass et personnages trop grand, même pour le grand écran... voire trop petit pour être vrais.
Harold, le héros, est un brave gars sans envergure, il travaille pour la boite d'un ami, qui est un pur requin de la finance. Le genre de type que le cinéma américain aime tant mettre en avant, du "Loup de Wall Street" à... "Wall Street" par exemple.
C'est de la pure série B, ne pas s'attendre à une réflexion métaphysique, mais à des rebondissements incessants, et de ce côté-là Nash Edgerton, le réalisateur s'en sort très bien.
Mais la force de ce long métrage, c'est son casting : Si David Oyelowo joue au cordeau ce personnage insipide tombé dans les embrouilles, c'est bien Charlize Theron qui tire la couverture à elle. Bon sang que son personnage est mauvais. Elle suinte la mesquinerie et l'air supérieur de ceux qui s'y croient un peu trop. Elle abuse de son pouvoir et semble s'en moquer. Mais à chaque fois que la caméra se braque sur elle il ne reste rien d'autre à l'écran. Cette actrice sait parfaitement jouer la comédie.
Rien que pour elle, cette comédie vaut le détour, mais on y passe surtout deux excellentes heures, sans les sentir un seul instant. "Gringo" est un très bon cru et moi ça me suffit.
Marc Flageul