The Happy Prince


The Happy Prince
Réalisateur :
Rupert Everett
Pays d'origine :
GB,BE,IR
Titre original :
Durée :
1h46
Année :
2018
Date de sortie nationale :
Genre :
BI,DR
Casting :
Rupert Everett, Colin Firth, Colin Morgan…
Synopsis :
À la fin du XIXe siècle, le dandy et écrivain de génie Oscar Wilde, intelligent et scandaleux brille au sein de la société londonienne. Son homosexualité est toutefois trop affichée pour son époque et il est envoyé en prison. Ruiné et malade lorsqu’il en sort, il part s’exiler à Paris. Dans sa chambre d'hôtel miteuse, au soir de sa vie, les souvenirs l'envahissent…

Est-ce bien lui celui qui, un jour, a été l'homme le plus célèbre de Londres ? L'artiste conspué par une société qui autrefois l'adulait ? L'amant qui, confronté à la mort, repense à sa tentative avortée de renouer avec sa femme Constance, à son histoire d'amour tourmentée avec Lord Alfred Douglas et à Robbie Ross, ami dévoué et généreux, qui a tenté en vain de le protéger contre ses pires excès ?

De Dieppe à Naples, en passant par Paris, Oscar n'est plus qu'un vagabond désargenté, passant son temps à fuir. Il est néanmoins vénéré par une bande étrange de marginaux et de gamins des rues qu’il fascine avec ses récits poétiques. Car son esprit est toujours aussi vif et acéré. Il conservera d’ailleurs son charme et son humour jusqu’à la fin : « Soit c’est le papier peint qui disparaît, soit c’est moi… »
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par Marc Flageul

Qui d'autre que Rupert Everett, pour incarner et réaliser ? Dandy à la beauté flamboyante, il laisse son physique en roue libre ici, pour ne se consacrer qu'aux dernières années du poète et écrivain. Celles qui voient la déchéance dans tous les domaines. Déchéance qui n'a plus rien de fantasque. L'homme se laisse aller, mais ne lâche pas son humour so british.

Le casting est royal, et même international, puisque l'on retrouve Béatrice Dalle, grande amie d'Everett, dans un petit rôle, mais aussi Colin Firth ou Emily Watson. Quand aux décors, il suffit de savoir que l'écrivain fit en sorte de pouvoir passer les derniers moments de sa vie dans de beaux endroits, comme la côte normande, avant de s'éteindre dans un Paris un peu plus miteux.

Si l'homosexualité est au centre de l'histoire, elle n'en est pas un ressort, en aucun cas la figure du poète ne relève que de cette dimension, l'erreur eut été si facile. C'est l'amour qui occupe une place plus importante, l'amour de la fête, de la vie mais aussi d'un homme qui n'était sans doute pas pour lui. Et surtout Everett nous offre un personnage qui peut se montrer détestable et cassant, même vis-à vis de ses proches.

Le tour de force de cette réalisation, est qu'au final il nous peint l'homme qu'était Wilde dans toute sa splendeur, créant des histoires pour les enfants, mais aussi dans ce qu'il avait de plus sombre, sans jamais choisir un camp.

Marc Flageul