Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur Centerville : The Dead Don't Die – les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville.
par Marc Flageul
Les films/séries de zombies tout le monde connaît, "The Walking Dead" est devenu plus qu'un phénomène... mais nous avons quasiment toujours à faire aux real American heroes, ces personnages du quotidien qui face à une armée de morts réagissent avec sang-froid et logique... pas ici. Dans une petite bourgade américaine peuplée, entre autres, d'andouilles de compétition, les événements n'iront pas dans le bon sens.
Evacuons de suite le casting, car oui il est grand luxe : Bill Murray, meilleur acteur au monde, Chloe Sevigny, second rôle époustouflant, Adam Driver, Tilda Swinton, Selena Gomez dans un contre emploi réussi et même Iggy Pop en zombie accro à une certaine substance... bref les noms à eux seuls peuvent donner envie d'y aller. Mais croire que ce bon vieux Jim s'en tiendrait à filmer une galerie telle que celle-là... non, non, non ! "Only Lovers Left Alive" et "Dead Man" avaient prouvés que le surnaturel n'effrayait pas le bonhomme. Une tentative dans le fantastique, et surtout dans un pan entier de la pop culture chez Jarmusch, c'est l'assurance de passer près de deux heures de qualité. Il sait mettre ses tripes (et pas que les siennes) sur pellicule.
Car ici on retrouve tout ce qui a fait l'attrait de son cinéma : un scénario bien construit, une image léchée et un humour féroce, fait de références cinématographiques et de punchlines du tonnerre. A réveiller les morts nous dit l'affiche !
Marc Flageul