sorti le 14/10/2020
Depuis la sortie de "Paris à tout prix", puis de "Babysitting", la Bande à Fifi a posé son rythme quasi annuel de films comiques au cinéma. Deuxième réalisation de Tarek Boudali, cette nouvelle comédie s’attèle principalement à parodier les films d’action américains. Allant d’un montage très cut avec de nombreux inserts pour mettre en valeur une action simple, à la reprise de nombreuses scènes classiques de films d’action, Boudali transforme une histoire assez simple et banale en un cocktail explosif en maniant habilement son double rôle devant et derrière la caméra.
Alors qu'un policier trouillard et maladroit, apprend qu’il ne lui reste que 30 jours max à vivre, il se met soudain, pour la première fois, à prendre des risques et à vivre pleinement sa vie à la fois pour impressionner sa collègue féminine, dont il est amoureux, mais aussi pour rendre fier son père policier, depuis longtemps décédé. N’ayant plus peur pour sa vie, le jeune homme se lance dans un deal avec un puissant mafieux activement recherché par les stups, tout en tentant, en parallèle, de continuer à jouer son rôle de bon policier.
Cette morale du « vivre à fond » donne naturellement lieu à des scènes d’action débordant d’éléments comiques voire burlesques. Si une bonne partie de l’humour repose sur la parodie de gimmicks des films d’action américains auxquels les spectateurs occidentaux sont tant habitués, l’humour plus grotesque, caractéristique de la Bande à Fifi, apporte, comme toujours, son lot fou-rires. La rivalité enfantine qui s’installe entre l'agent de police et l’agent des stups en charge de la mission, donne ainsi lieu à tout un panel de blagues allant d’un humour de dialogue gras à celui très visuel (voire corporel) digne de sagas comme The Hangover.
En somme, en cette période où le cinéma américain semble avoir déserté les salles et où les comédies françaises ne sont pas toujours très drôles, 30 jours max s’apprécie tout particulièrement dans son union fougueuse entre humour et action.
Gwendal Ollivier