Le Tourbillon de la vie


Le Tourbillon de la vie
Réalisateur :
Olivier Treiner
Pays d'origine :
FR
Titre original :
Le Tourbillon de la vie
Durée :
2h00
Année :
2022
Date de sortie nationale :
21/12/2022
Genre :
DR
Casting :
Lou De Laâge, Raphaël Personnaz, Isabelle Carré, Grégory Gadebois, Esther Garrel…
Synopsis :
Les grands tournants de notre existence sont parfois dus à de petits hasards. Si Julia n'avait pas fait tomber son livre ce jour-là, aurait-elle croisé Paul ? Ou sa vie aurait-elle pris une toute autre direction ? Nos vies sont faites d'infinies possibilités. Pour Julia, il suffit d'un petit rien tellement de fois ; tous ces chemins qu'elle aurait pu suivre, toutes ces femmes qu'elle aurait pu être… Choisit-on son destin ? A quoi tiennent l'amour ou le bonheur ?
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sorti le 21/12/2022

Pour un premier film, Olivier Treiner s’appuie sur un concept ambitieux qu’il maîtrise avec fluidité mais qu’il peine à sublimer pour en faire quelque chose de véritablement intéressant. Centré sur Julia, jeune pianiste prometteuse, le réalisateur explore les différentes directions que peut prendre une vie au gré de telle ou telle décision binaire. Ainsi, un premier choix divise la narration en deux histoires montées en parallèle puis un second réitèrent l’opération et un troisième, et ainsi de suite. Au total, c’est entre une petite dizaine de versions alternatives de cette vie que le spectateur se balade par un visionnage actif pour ne pas perdre le fil de chacune.

Assuré par la performance irréprochable de Lou de Laâge, le personnage de Julia passe par une floppée d’états sentimentaux, de postures sociales et de situations familiales. De la tête haute et confiante de la grande pianiste en tournée internationale à l’attitude fétiche de la serveuse qui a perdu la garde de ses enfants, l’actrice incarne des versions radicalement opposées d’une même femme transportée par des trajectoires contraires. Étonnant par ailleurs, de constater si peu de contraste entre la jeune Julia de 1989 et celle adulte qui ne semble pas avoir subi le passage du temps. En revanche, lors de la séquence en 2052, l’actrice se retrouve affublée d’un maquillage criard qui la projette directement au rang d’octogénaire et rompt la note d’intention globale de son apparence.

Tout aussi grossièrement, la voix-off qui ouvre et ferme le métrage appuie lourdement son propos déjà étalé visuellement pendant deux heures. Cette redondance entre ouverture et fermeture prouve bien une chose : « un rien peu changer le cours d’une vie » certes, mais le réalisateur ne cherche à aucun moment à dépasser ce simple constat. Piégé dans une histoire stagnante, la seconde moitié du métrage plonge doucement vers un pathos facile. Partageant des moments de drames communs, d’autres construits en décalage voire en opposition totale, les différentes variations de Julia vivent finalement des vies ordinaires. Mais était-ce vraiment à cette conclusion que devait mener un tel tourbillon de vie ?

Gwendal Ollivier