Houria


Houria
Réalisateur :
Mounia Meddour
Pays d'origine :
FR,BE,ALG
Titre original :
Houria
Durée :
1h38
Année :
2023
Date de sortie nationale :
15/03/2023
Genre :
DR
Casting :
Lyna Khoudri, Amira Hilda Douaouda, Rachida Brakni…
Synopsis :
Alger. Houria est une jeune et talentueuse danseuse. Femme de ménage le jour, elle participe à des paris clandestins la nuit. Mais un soir où elle a gagné gros, elle est violemment agressée par Ali et se retrouve à l'hôpital. Ses rêves de carrière de ballerine s'envolent. Elle doit alors accepter et aimer son nouveau corps. Entourée d'une communauté de femmes, Houria va retrouver un sens à sa vie en inscrivant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés…
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Betton
Jeu 6 avril
20:30
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Bréal sous Montfort
Jeu 30 mars
14:30
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Cesson-Sévigné
Sam 8 avril
15:00
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Châteaugiron
Jeu 6 avril
20:30
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Dinard
Sam 1 avril
15:10
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Lun 3 avril
14:45
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Guichen
Dim 2 avril
20:30
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Liffré
Lun 17 avril
20:30
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Redon
Jeu 30 mars
16:40 et 20:40
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Ven 31 mars
18:30
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Sam 1 avril
14:40 et 18:10
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Dim 2 avril
18:20
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Lun 3 avril
18:40 et 20:40
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Mar 4 avril
16:00 et 18:20
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Rennes
Du mer 29 mars
au jeu 30 mars
15:00
vost 2d
Ven 31 mars
21:00
vost 2d
Sam 1 avril
17:45
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Dim 2 avril
15:15
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Lun 3 avril
21:00
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Mar 4 avril
19:15
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St-Malo
Jeu 30 mars
15:10
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Sam 1 avril
17:40
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Mar 4 avril
15:10
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Val d'Anast
Lun 10 avril
20:00
vf 2d

sorti le 15/03/2023

En seulement deux longs métrages, proches d’un diptyque sur le quotidien de femmes algériennes, Mounia Meddour réussit à poser clairement ses intentions artistiques et ses sujets clés. Son premier film Papicha prenait place dans les années 1990 tandis que son deuxième suit la nouvelle génération qui porte un lourd bagage historique mais qui est tout de même animée d’espoir. En plus de son sujet, la réalisatrice place l’art et le corps au cœur de ses récits comme des exutoires du quotidien. Alors que l’art de la couture et le défi du défilé à l’encontre du port du voile étaient les enjeux principaux de Papicha, ce nouveau métrage s’articule autour de la danse qui est par essence l’art du corps.

Construit sur le schéma classique d’une danseuse obligée de se reconstruire avec l’appui d’un groupe après une blessure physique importante, le film souffre d’un léger manque de rythme. Porté par l’irréprochable Lyna Khoudri, le métrage caractérise la dualité homme-femme par les combats de béliers qui sont à l’origine des problèmes de la narratrice. Une séquence de danse est ainsi entrecoupée par les coups de corne que se donnent les animaux ; la danse symbolisant alors une extériorisation alternative à la violence.

[SPOILERS]
Pleinement investie dans son rôle, Lyna Khoudri a suivi à la fois des cours de danse classique mais aussi de langue des signes. Traumatisée par son accident, son personnage ne parvient plus qu’à s’exprimer par la danse. Intégrant un groupe de femmes mises à l’écart, la jeune danseuse va leur apprendre à exprimer leurs sentiments avec le corps tandis qu’elles vont lui apprendre à communiquer avec les mains. Cette double initiation aboutit dans la scène finale à une chorégraphie captivante et originale, mêlant danse et langue des signes sans que mot n’ait besoin d’être prononcé.
[Fin des SPOILERS]

Cadrés en plan rapproché sur des morceaux de corps, les danses ne servent pas à exhiber le talent des danseuses mais plutôt à saisir la sensation qu’elles procurent. Du souffle à la mèche de cheveux qui pend d’un front transpirant, la réalisatrice cherche à capturer l’énergie humaine qui émane de cette expression corporelle. De plus, elle se sert des déformations optiques de la caméra pour éblouir et parasiter esthétiquement son cadre par la captation de lens flares créés par les rayons du soleil qui viennent directement frapper l’objectif. Jouant aussi habilement avec les codes du genre, elle filme une séquence de danse sur la plage intégralement sans musique, construisant son univers sonore « simplement » avec un fond de remous de la mer couvert par tous les bruits de présence du corps en mouvement de Houria.

Gwendal Ollivier