Le Fil


Le Fil
Réalisateur :
Daniel Auteuil
Pays d'origine :
FR
Titre original :
Le Fil
Durée :
1h55
Année :
2024
Date de sortie nationale :
11/09/2024
Genre :
DR
Casting :
Grégory Gadebois, Daniel Auteuil, Sidse Babett Knudsen…
Synopsis :
Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation.
Filtres
Version
Format
image
confort
son
Version
Format
image
confort
son
Bréal sous Montfort
Sam 19 octobre
20:30
vfad 2d
Lun 21 octobre
20:30
vfad 2d
Bruz
Du jeu 17 octobre
au ven 18 octobre
13:40 et 16:00
vf 2d
Du lun 21 octobre
au mar 22 octobre
11:15
vf 2d
La Mézière
Ven 18 octobre
11:00 et 17:45
vf 2d
Sam 19 octobre
10:45
vf 2d
Dim 20 octobre
11:00
vf 2d
Du lun 21 octobre
au mar 22 octobre
10:45
vf 2d
La Richardais
Dim 20 octobre
11:00
vf 2d
Lun 21 octobre
17:20
vf 2d
Mar 22 octobre
14:30
vf 2d
St-Malo
Du jeu 17 octobre
au ven 18 octobre
20:30
vf 2d
Dim 20 octobre
11:00
vf 2d
Du lun 21 octobre
au mar 22 octobre
20:30
vf 2d
Vitré
Dim 20 octobre
20:30
vf 2d
Lun 21 octobre
11:00 et 18:45
vf 2d
Mar 22 octobre
15:45
vf 2d

sorti le 11/09/2024

Grand acteur du cinéma français depuis des décennies, Daniel Auteuil fait preuve, avec cette cinquième réalisation, d’une véritable maîtrise de metteur en scène. S’attaquant au genre complexe et pourtant si fascinant du film de procès, il déploie ses talents d’acteur et de réalisateur au service d’une histoire qui pourrait de prime abord sonner comme banale. Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Monier (Daniel Auteuil) ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik (Grégory Gadebois), père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux Assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation.

Sur un plan technique, l’esthétique atypique du scope apporte un grain à l’image et donne une sensation d’ampleur aux plans par la légère déformation du cadre qu’elle induit. Elle permet aussi une composition picturale abstraite des cadres, notamment lors des travellings zénithaux dans lesquels le réalisateur et son directeur de la photographie profitent des rares moments en extérieur pour sublimer la nature dans ses contrastes de couleurs. Au contraire, la saturation des hautes lumières en début de film renforce les jeux sur le flou et tisse la métaphore de l’aveuglement du personnage sur une vérité peut-être plus complexe qu’il n’y paraît. Au détour d’une simple séquence d’entretien entre l’accusé et son avocat, la proximité dérangeante de la caméra interroge la nature des personnages et sonde visuellement leur vérité.

Mais la grande force du métrage réside dans son point de vue. Focalisé sur le personnage de l’avocat, les retournements se déploient de manière satisfaisante sous nos yeux. C’est par ce choix de point de vue radical mais très naturel que le réalisateur parvient à nous toucher, à nous conduire sur toutes les pistes et surtout à nous faire ressentir le poids des révélations pour son protagoniste. Aidé par un casting solide, en particulier Gregory Gadebois qui livre une performance toute en subtilité, le film maintient des mystères et des frustrations jusqu’au bout, déroulant avec aplomb les dernières mèches du fil.

Gwendal Ollivier