par Coraline Lafon
Avec ce quatrième long métrage sorti en 2012, Carine Tardieu signe un bel hommage à l'enfance. Mais pas que. En effet, tout au long du film, on assiste aussi aux « petits chagrins » des adultes : le temps qui passe, la vieillesse, l'infidélité, la solitude, la mort. Pendant 1h29, on navigue entre insouciance, énergie, doutes, imagination, espoirs, chagrins et plaisirs des petits, névroses et fantasmes des grands. Le film est poétique, drôle et surtout très authentique. Les personnages, de personnalités différentes, sont d'un réalisme touchant.
On peut mettre « Du vent dans mes mollets » en lien avec le film « Moonrise Kingdom » de Wes Anderson : la rencontre entre deux enfants et une belle aventure de vie. La fin est troublante, on ne s'y attend pas et cela renforce toute la magie de cette belle réalisation. L'atmosphère est pétillante, les répliques percutantes, et on perçoit le lien invisible qui lie tendrement les adultes et leurs enfants.
Cette jolie comédie diffuse aussi de beaux messages : dans la vie, il faut faire confiance, se relever, avancer, apporter plus d'attention à ceux qu'on aime. Dans la vie, on peut souvent rattraper ses erreurs, renaître, être heureux. Dans la vie, peu importe notre âge, il peut toujours « nous arriver des choses étonnantes ».
Coraline Lafon