Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’auberge espagnole et dix ans après Les Poupées russes.
La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier y cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait !
Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…
par Coraline Lafon
C’est une équipe de film accessible et décontractée que le Gaumont a eu l’honneur d’accueillir le 19 novembre 2013 : Romain Duris et Cédric Klapisch étaient à Rennes pour présenter « Casse-tête chinois » et les trois salles de projection étaient combles. Il faut dire que le public, déjà largement conquis par « L’auberge espagnole » et « les poupées russes », était impatient de retrouver l’univers sympathique de Xavier et de ses acolytes. De quoi rassurer Cédric Klapisch qui appréhendait de réaliser le dernier volet de sa trilogie : « en général je n’aime pas les « 3e film », ça a toujours un goût de réchauffé » nous a t-il confié lors de l’avant-première. Hé bien du réchauffé comme ça, on en reprendrait bien un peu.
Après l’Espagne et les frontières de l’Europe avec la Russie, le réalisateur souhaitait que l’histoire se déroule complètement hors de du continent, toujours dans cette optique de parler de la mondialisation, du voyage, de l’imprévisible, de la découverte. Au départ, le film devait être tourné en Chine mais finalement l’équipe a opté pour New-York parce que là bas, tout le monde est étranger. La scène chez les coursiers et la multitude de langues parlées dans le film illustre d’ailleurs très bien cette dynamique de melting-pot ! Par contre, tout comme Guillaume Canet avec la réalisation de « Blood Ties », Cédric Klapisch a du faire face aux conditions un peu particulières des tournages à l’américaine.
En tout cas, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve Xavier, Martine, Isabelle et Wendy, d’autant plus que le réalisateur a su glisser dans le scénario beaucoup de clins d’œil aux précédents longs métrages, comme par exemple la scène où Xavier se réveille dans le canapé d’Isabelle. Il y’a également beaucoup (beaucoup d’humour) et d’excellentes idées de réalisations que l’on vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même ! Et même si globalement les protagonistes sont des gens aisés et que leur mode de vie ne semble pas forcément proche des problématiques de chacun, on ne peut pas s’empêcher de se retrouver dans leurs expériences, rencontres, histoires, réflexions et c’est ce côté très humain qui fait que l’on sort de la salle le sourire aux lèvres.
C’est le 7e film pour lequel Romain Duris et Cédric Klapisch collaborent. Ils attendent de voir si « Casse-tête chinois » a du succès pour envisager d’autres projets. Alors on compte sur vous pour aller découvrir ce film dans vos salles, car on espère bien revoir rapidement à l’écran la complicité de ces deux phénomènes !
Coraline Lafon